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08/12/2016

SAINTELYON 03.04/12/2016

posté à 11h22

SANTELYON 04.12.2016.

63ème Edition ; avec 16500 participants sur trois formats de course, c’est plus de 7000 fondus qui seront au départ de la SOLO pour 72kms sur 1950m D+. C’est à ce jour la Doyenne des courses pleine nature en France, lancée en 1952 par une poignée de Cyclotouristes.
Cette course aujourd’hui a su s’adapter à la modernité sans perdre de son âme. Son parcours est toujours fait de goudron, terre, boue, cailloux, neige, glace, verglas, le tout dans le froid de l’hiver se mélanger au flot des participants.
Descriptif de la Course : Départ 00H00 de Saint-Etienne Parc des Expositions pour l’épreuve SOLO, 72kms 1738m D+ 2050m D- (Gamin 1952D+ / 2281D- 897 ALT max), 5 points de ravitaillements qui servent de points de départs aux autres courses et relais la SaintExpress 44kms, la SainteSprint 21kms, la Saintétic 12kms. Les zones de contrôles emblématiques : St Christo en Jasiez / Sainte Catherine / Saint Genou / Chausson / Soucieux en Jarrest / Chaponost /. La SainteLyon peut se courir tout le temps contrairement aux trails ultra techniques à fort dénivelle de pus le dominante du parcours est descendante. Cependant sur les dizaines de cotes raides la marche rapide sera privilégiée. Pourtant dans la réalité on se rendra compte que cela est beaucoup plus compliqué. Faire une feuille de route et la respectée reste encore une bonne option. Je me cale sur des 10KMS à parcourir toutes les 1H15’ en moyenne, avec un final rapide cela semble réalisable malgré les redoutables passages de Ste FOY, la montée des lapins, les 200 marches de la Mulatière d’un final ou la fatigue aura fait son apparition.
Ma Course, Mon Histoire.

1er Septembre 2016, l’idée de participer à cette course mythique voit le jour. Une rapide reconnaissance des formalités et modalités d’inscription et des disponibilités d’hébergement sont faites ; tout semble ok !! On logera avec TINE à 300m de la Halle Tony Garnier chez Accord Hôtels. Il me reste 3 mois pour me mettre dans les conditions optimales pour ce type de course encore inconnue et particulière pour mes habitudes d’entrainement car courir en Colline ne reste pas ma « tasse de thé ». Mais me lancer dans ce pari un peu fou convient à mon rythme de vie ou adaptation, découverte, enjeux sont les ingrédients de mon moteur et de mon fonctionnement. Je vais mettre en œuvre les moyens pour terminer cette course dès la première semaine de 09/2016. Des sorties nocturnes, matinales, des séances de Vma en côtes, allonger le kilométrage quotidien mais surtout adapter les moyens matériels et se forger un mental. Ce sera le quotidien des 3 mois de préparation ; le matériel les chaussures OKA trail, le sac trail allégé, les guetres, les chaines, la frontale, les produits nutritionnels. L’entrainement : Septembre 370kms, Octobre 423kms, Novembre 529kms avec des cumuls semaines : 101 / 108 / 150 / 83 /35 /143 /128 /147 / 93 ; la pyramide des 9 dernières semaines. Parallèlement il y a les 4 / 5 Kms Swim et les 150 Kms bike hebdomadaire.
Le pic de forme devrait être atteint pour le fameux départ. Mon entourage, mes potes d’entrainement me qualifient de grand fou ; tant de motivation, de volonté et une faculté de récupération les surprennent encore. Ils sont confiants, moi de mon côté je prends toute précaution pour éviter la blessure et surtout oublier une douleur persistante au niveau de l’iliaque et du psoas depuis notre retour du Semi-Marathon de PORTO-VECCHIO.
Comme tout compétiteur, les prévisions de temps finaux sont élaborées. La SainteLyon est un trail qui se court tout le temps (selon les textes). Dans un 1er temps j’imagine pouvoir rentrer sous les 10H, hors si l’on court en continue ou presque pourquoi pas un sub 8H30 !! allez on verra !!!
02 et 03 Décembre 2016 : Départ direction LYON en milieu d’après-midi afin de récupérer le pack dossard avant la foule du grand jour. La halle Tony Garnier est ouverte jusqu’à 20H00 avec tous ses exposants à forte connotation « TRAIL ». Le dossard 884 est remis par une équipe de bénévoles parfaitement rodée. Voilà le compte à rebours est commencé.
Le samedi sera une journée light, repos tourisme et récupération avant le départ. A 17H30 il faut regagner le départ à Saint-Etienne ce sera fait avec les bus navettes mis en place par l’organisation. La première surprise sur cette ville lumière depuis 24H c’est la température. Il y a entre 12 et 15 degrés d’écart avec notre sud Provençal. Tout au long de la journée le baromètre est resté sous les 6/8 degrés à la nuit tombante il se rapproche du zéro !!
Arrivée au Park Exposition de Saint-Etienne 19H00, lieu du départ. Tous les participants de la SAINTESOLO se retrouvent pour une attente qui prend des allures de dortoir géant. Chaque participant tente de s’isoler dans sa bulle et de repasser le film de sa préparation en espérant ne rien avoir laissé au hasard. Certaines phases de doute s’installent mais la pression l’emporte et il est temps de se diriger vers la ligne de départ. 7000 au départ cela va être compliqué surtout qu’une heure avant ; la file est déjà longue et la patience dans le froid sera nécessaire avant la libération du peloton par le starter. Je partirai dans la Troisième vague, dès 23H40 les SAS de 1300 coureurs sont libérés toutes les 10 min, la température est basse mais l’ambiance est chaude, la nuit s’annonce longue froide sous le brouillard givrant. Les seuls absents la neige et la pluie !! 00H00 je passe sous l’arche du départ, c’est désormais parti, il va falloir être prudent ne pas griller les étapes ; nuit, froid, vitesse dès le départ seront les paramètres à gérer.
LA COURSE : Départ rapide vers la sortie de la ville dans la zone industrielle sur 7KMS roulants avant de regagner la première difficulté. Cette portion offre la possibilité de s’échauffer car la longue attente du départ n’a pas été favorable à l’organisme plus habitué à des phases de repos et sommeil à cette heure avancée de la nuit. Il faut profiter de ces moments pour trouver un rythme et se sortir au maximum de la masse afin d’éviter bousculades, ralentissements, chutes …….. A Sorbiers km7, la course est lancée Alt 536m déjà 42 min de course soit 5’45’’/km. J’ai du mal à ressentir les bonnes sensations ; climat, décalage biologique….la réponse plus tard dans la soirée. Jusqu’à St Christo km12 700 Alt on alterne montées, descentes plus ou moins techniques dans la nuit, le premier problème rencontré : courir avec une file discontinue de trailers sur des passages on seul un ou deux coureurs peuvent se trouver de front. Difficile de prendre son rythme on doit se caler ou prendre des risques ; la moyenne horaire sera compliquée à tenir. Jusqu’à Ste Catherine, le parcours est en balcon au-dessus de la vallée du Giers. Là on peut admirer ce serpent de lumière, qui monte de la vallée et flotte dans la nuit brumeuse ce sera un spectacle tout au long de la course. Les passages en sous-bois, les montées caillouteuses, le passage à la Croix ce Bicoury, les hauts de Moreau le GR puis la descente technique et piégeuse vers St Catherine. Une nouvelle habitude de course doit être mise en place : visibilité à distance de frontale, obligation de rester vigilant, surveiller les appuis, être en continuelle attention, voilà une bonne séance de PPG !!!!! .
St Catherine km28 : 3H28’ je suis encore dans mon 1H15 tous les 10KMS, Je profite également de partager sur ma page Facebook pour mes proches et amis et comme je le dit à ce moment de ma progression sur la course : c’est COMPLIQUE !! Je ne trouve pas mes jambes. Les bus sont au point de contrôles l’idée de rentrer avec me traverse l’esprit un instant c’est la solution simple. Au ravitaillement c’est la foire, grosse foule, accès difficile aux tables, je prends juste Coca Vichy Advil dans le gobelet perso. Enfin une zone de ravitaillement propre, chaque coureur est en autonomie une lumière pour la planète. Surprise !!! Ma veste, mes gants mon cuissard sont trempés, mes gourdes se sont-elles vidées ?? NON !! Je réalise que la basse température, le brouillard qui tombe, le corps qui tente de lutter contre le froid sont les facteurs d’une telle réaction. Il va falloir se battre, le moral a un coup de gel. Sms à Tine, aux copains des réponses qui reboostent « t’es un guerrier », « ne lâches rien » devant ALAN TEY est arrivé il a fait la SaintExpress « accroches toi » dit-il. Je repars frigorifié mais avec des idées positives. Apres St Catherine, le bois d’Arfeuille en descente passage incontournable de la SaintéLyon suivi de la grosse difficulté. La montée du Rampeau 750m 20%D+ plein bois, nuit noire, file indienne et glissades assurée rendent la progression lente. J’ai les jambes alors je monte par la ligne la plus directe en prenant appui sur les troncs d’arbres et me simulant ainsi une séance vélo elliptique lol !! Je passe bien à un bon rythme pas trop le temps de voir les visages des autres concurrents mais on sent la faiblesse envahir le peloton en ce milieu de parcours. La progression reste malgré tout lente 10’25’’/11’43’’/11’19’’ sur les forts pourcentages.
St Genou km40 : 5H43’ de course les projets du sub 10 deviennent plus raisonnables, mais passages aux zones de ravitaillement se limitent au minimum, plein des bidons, Coca, Vichy, Advil, Gel liquide, barres protéines. Les sensations de course et les bienfaits des heures passées à l’entrainement semblent maintenant portés leurs fruits, l’envie de voir la finish line me gagne et c’est bon pour le moral. La portion de notre parcours qui arrive est identique, chemins en sous-bois, descentes, montées sur 400m, passage au bois de la Dame. Les pièges du parcours se succèdent et je commence à comprendre que sur ce trail la performance reste compliquée lorsque l’on se trouve dans la masse. A certains endroits c’est l’arrêt total de la file discontinue des frontales, les coulées de boues et d’eau nécessitent d’improviser des passages en dehors de la voie directrice. Toute la course de nuit se fera avec une vision de + OU – 1 mètre à la lueur des frontales. Le paysage et la beauté de la course ne peuvent de découvrir qu’à l’arrêt.

Des 7hdu haut des monts des lueurs claires apparaissent, le jour est là, on découvre alors le brouillard givrant qui se détache du sol, la végétation est figée par le gel, les chemins sont glissants, et les chutes des concurrents sont fréquentes aidées d’un nouvel allié la fatigue. Pour ma part cette deuxième partie de course me semble plus favorable les kms se dérobent sous mes HOKA à des moyennes de 6’02’’/ 6’18’’/ 5’56’’/ le sub devient est dans les jambes ….Je constate que la majorité des coureurs est dans le dur, les organismes ont lutté, les visages sont tirés, les tenues souillées par les chutes, le peloton devient étiré, le calme règne sur la course, la concentration et la souffrance bien présentes et vont être les alliées des dernières heures. Pour certains regagner la finish line sera long enveloppés dans leur couverture de survie ils sont en « mode veille ».
Chaponost km 61 : 8h39 Dernier ravitaillement ; depuis Soucieu les accès aux zones de ravitaillement sont fluides, obtenir du thé chaud, du pain d’épice, banane, fromage devient chose facile. Le final doit être plus roulant !! C’est sans compter les dernières surprises ; le parc du Boulard, saut de ruisseau, chemin en boyau humides glissants. Enfin l’Aqueduc Romain et sa cote tant redouté 16 à 18%. La moyenne explose sur la fin de course 5’59’’ / 5’49’’ /5’46’’ / 5’21’’ / Ste Foy les Lyon dans le parc nature ce sont les derniers passages « verts » avant le retour du bitume. Le quartier de la Mulatière est là !! Il faut descendre les 200 marches, on découvre le musée des Confluences, arrivée 2km, le pont Raymond Barre, 1km la vue de la Halle Tony Garnier, la finish line, les Sun light, la musique, la Foule, et TINE sur le bord :
DELIVRANCE / REUSSITE / JOIE / EMOTION / PARI REUSSI / HEUREUX / FRISSONS ASSURES /
9H55’59’’ temps final 265èm CAT/720 2374Général/7000.

GRAND MERCI A TINE pour tes soutiens quotidiens,
MERCI à ma famille et amis pour vos encouragements et suivis live !!!

UNE BELLE COURSE, UNE BELLE EXPERIENCE. Avec au final pas de souffrances physiques, aucune douleur. Une envie de continuer sur ces épreuves pour varier sensations et découvrir de nouveaux horizons.
La reprise se fera progressivement, après 2 semaines de light c’est encore des coups de fatigue qui tombent au cours de la journée, ça se paye cash une nuit de sommeil en moins.

A BIENTOT POUR LA SUITE !!!

 


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