IRONMAN LANZAROTE 20.05.2017 :
Retour sur l’ile magique pour la troisième fois. Ce sera ma seconde participation consécutive à l’IRONMAN de Lanzarote après celle de Novembre 2012 sur la première édition de L’Half IRONMAN.
Partis le Mercredi matin 4H de Marseille via Madrid pour arriver à ARRECIFE à 14H00. Nous séjournerons à la résidence CACTUS à Puerto del Carmen située à pieds à 5min du départ de la course.
Durant ces 3 journées, nos marques sont vites reprises, alternance de séances natation quotidienne avec sorties run et bike pour réhabituer l’organisme aux conditions météo propres à l’ile : chaleur, vent, dénivellé.
Un traditionnel passage au Club la SANTA qui rythme ici la vie des sportifs et de l’organisation de l’évènement annuel l’IRONMAN pour récupérer le pack de la course et procéder à la finalisation de l’enregistrement et à la participation au défilé des nations.
SAMEDI DAY D : Réveil 4H00 un rituel pour les triathlètes ; mon premier réflex un œil dehors pour connaitre l’intensité du vent !! pas de doute il sera présent force 25/30km/h. Un petit déjeuner composé de café, jus de fruits, jambon, fromage, yaourt, pain au lait avant de prendre le chemin de la zone de départ. Dehors il fait encore nuit noire et la température à ce moment de la journée est de 18°c.
5H45 zone de transition : vérification du bike et mise en place du ravitaillement (doses, médocs, boissons). Pour la première fois sur IRON j’ai prévu un ravitaillement perso que je retrouverais sur le parcours bike au 110èm km ; j’ai prévu patates douces et médocs.
6H30/40 zone départ : la zone est noire de monde, Tine part se positionner sur la corniche, ou la vue d’ensemble sur la partie natation est plus spectaculaire. Les 1600 participants sont regroupés dans une zone large de 10-15 mètres pour un départ de masse pas de rolling-start, les pros puis les AWA et les groupes d’ages. Je me positionne dans le sas 80min. pour le départ j’ai prévu de partir à droite un peu vers le large pour éviter la bagarre des 200 premiers mètres.
7H01 : la corne de brume retentie après les mots de KENNETH le patron emblématique de la course, ça part, ça court, déjà l’eau il faut plonger et envoyer les bras ; la machine à laver est en route. C’est parti pour 2 boucles de 1900m avec sortie à l’australienne. Dès la première bouée passée je place ma nage de manière à évoluer en toute sérénité, la masse des athlètes est vite étalée. Premier demi-tour le jour se lève et déjà la chaleur du soleil se fait sentir au ras de l’eau. Au passage des bouées c’est toujours bousculade et l’occasion de se prendre des mauvais coups. Sur le retour il faut veiller à garder la bonne trajectoire et ne pas se laisser gagner par le courant. 2000m 39’ sortie à l'australienne. Je replonge et file sur la gauche le plus prêt de la ligne d’eau, la température de l’eau est de 19°c idéale pour une telle épreuve, l’occasion aussi de profiter de cette environnement riche en poissons. A 300m de la sortie une crampe au mollet gauche semble vouloir ralentir ma progression, situation inconfortable mais la douleur passe, la sortie est là 4285m 1H21’ à ma montre, si long !! Pourtant je n’ai pas fait d’écart !! Je suis satisfait c’est mon meilleur chrono Swim sur IRONMAN.
Direction T1, la transition est longue remontée de la plage, tente pour change, remontée sur le parc puis sa traversée jusqu’à la ligne de départ, il y a du monde et trouver sa place et sa trajectoire reste délicat. J’ai prévu de faire l’épreuve avec des manchons et de de me protéger au maximum du soleil qui ici reste un ennemi de taille. J’ai cette année privilégié mon BMC de route peur de perdre trop d’énergie sur la partie bike, pensant que ma période d’arrêt début d’année serait ici un manque… 180 KMS de Bike à LANZAROTE c’est une course ou les difficultés vont s’enchainer : vent, chaleur, relances continuelles entre montées et descentes pour 2551m de dénivelle et des revêtements de chaussée pas toujours appréciés de nos tendres boyaux.
Sortie de Puerto Del Carmen direction YAIZA avec les premières difficultés : vent et bosses avant de plonger vers le village de pécheurs EL GOLFO, l’occasion avant MIRADOR LES SALINES de croiser les premiers triathlètes. Le paysage de lave est désormais notre vitrine il sera encore plus grandiose lors de la traversée de MONTANAS DEL FUEGO et les hauteurs de TIMONFAYA avec sa longue ligne droite de 5km balayée par le vent. Passage à TINAJO avant de plonger vers la SANTA et son traditionnel CLUB lieu incontournable des sportifs. Le soleil absent depuis le départ fait son apparition la température monte et la chaleur sera désormais présente. Passage à FAMARA le spot des surfeurs, une portion de route recouverte de sable et balayée par le vent. On monte en direction de TEGUISE sur ces longues portions de lignes droites ou soleil vent chaleur ont pris possession du terrain. Le parc des éoliennes sur les hauteurs de MARIDOR DEL HARIA est traversée par le flot des triathlètes qui lutte face au vent chacun en fonction de son niveau et de son état de fraicheur. L’occasion de récupérer le ravitaillement perso au 110ème km et de filer sur une descente folle avant de rejoindre la montée de MIRADOR DEL RIO une route étroite au revêtement peu avantageux l‘effort est récompensé par un magnifique panorama et un point de vue exceptionnel sur l’ile de la GRACIOSA tout ça au 120ème km !!. Une descente vers ARIETTA avec un fort vent arrière et latéral nous permet d’attendre des vitesses de pointes supérieures à 70km/h il faut rester vigilent un virage mal négocié peu vite arriver. Le retour vers TRICHE est usant, longue ligne droite plombée par la chaleur ou portions descendantes et montantes cassent le rythme. Les plus avertis s’attendent à deux portions de route difficiles entre TRICHE et MAZAMET 3kms face au vent ; nous sommes collés à la route couchés sur nos prolongateurs en recherche de pénétration face au vent, la vitesse est bloquée à 15km/h patience et mental sont nécessaires. Suit ensuite la portion de route au revêtement de pierre de lave concassée, le risque de crevaisons est maximum. L’assistance technique de la course y aura installé un camion atelier en fin de zone. Cette dernière difficulté passée, reste la descente vers Puerto Del Carmen. Les sensations sont bonnes, j’ai tenté de me ravitailler régulièrement : patates douces, gels, barres protéinées, bananes, boissons énergétiques et eau. Arrosage régulier des membres de la tête afin de préserver un état de fraicheur face au vent et au soleil facteurs de déshydratation et d’assèchement assurés.
T2 est là ; pied à terre 7H27’ prêt pour attaquer le Marathon. C’est la partie du parcours ou le public se retrouve pour porter ses leaders massé sur les barrières qui protègent cette zone ou arrivée vélo et aller-retour de la course à pieds se croisent une belle image de notre sport pour le public. Je pars avec de bonnes sensations ce sera le cas jusqu’au 20éme. Le km 10 sera passé en 55’ pas de difficultés, ni douleurs, presque trop bien !! Les premières questions se posent sur le 1er demi-tour que je ne vois pas venir, je comprendrais au KM 12 que l’organisation a changé le parcours et qu’il faudra faire une boucle de 30kms et non 20. Psychologiquement je prends un coup au moral, de plus les postes de ravitaillements sur cette boucle n’apportent pas le même confort que les précédents : plus d’éponge ! Pas de glaçons, de l’eau presque chaude et du Red Bull qui ne correspond pas pas à mes besoins. Ces deux facteurs cumulés seront néfastes à ma progression après le km 20 atteint en 2H02’, ensuite se sera une lente descente aux enfers, la chaleur n’aidant pas, les portions parcourus sont longues et désertes, le retour sur l’aéroport et la zone touristique ne pousseront vers le demi-tour. Au 33ème km je m’oblige une halte qui durera plus de 15 minutes l’organisme dit stop, récup ou abandon !! La tète tourne, les jambes ne me portent plus et m »a trajectoire une incertaine, je m’allonge sur un banc : ce sera ma partie difficile de la course ; Là tu refais l’histoire de tas entrainements, contraintes et vécus sportifs qui t’insufflent la sagesse : « sur les longues courses et ultras après le dure ça revient toujours il faut être patient ». Il ne me reste que 9km moins que le simple entrainement quotidien, la motivation et la volonté de ne pas décevoir ceux qui t’ont suivi et accompagné dans cette grande aventure prennent le dessus, l’envie de me surpasser m’envahie et me portera jusqu’à le finish line que je franchirais à la nuit tombée 14H27’ le job est fait : KENNETH en personne me félicite et me passe la médaille du FINISHER. Sourires, émotions, joie, plaisir de retrouver TINE qui a patienté encore une journée à se poser aussi des questions car elle connait parfaitement le déroulement de ce type de course pour m’y avoir toujours accompagnée. Le 10ème IRONMAN en tant que finisher est accompli !!
Place à l’analyse, au débriefing, on parle déjà de la prochaine édition.
Merci à TINE toujours là !!
Fin de journée au TROPICA restaurant, l’équipe qui nous connait bien nous a réservé une table, c’est Markus qui nous reçoit, c’est devenu notre cantine lors de nos séjours sur l’ile.
33ème/ 71 catégorie Age 54-59 1017 au général sur 1600 inscrits. Swim 1H22’51’’
Bike 7H25’50’’
Run 5H14’26’’
Final 14H27’14’’.
ANALYSE APRES COURSE :
Swim : Meilleure performance sur la distance IRONMAN. Malgré un 4285m.
6’’ au 100m de mieux que l’année 2016 ;
Bike : Une participation avec mon BMC route, sur les 36 portions de 5kms le comparatif suivant par rapport à 2016 est le suivant : 15 portions plus rapides, 20 portions en vitesse négative, 1 portion à vitesse égale. Ma vitesse Maxi en 2016 : 71,5km/h en 2017 68,7km/h. Soit une perte de 6’’ au km entre 2017 et 2016. Les portions les plus rapides 2017 effectuées avec le Bike Route l’ont été sur les parties aux dénivelles positifs.
RUN : En avance au km 10, égalité au km 20, une dégradation liée à la méconnaissance du nouveau parcours et à un déséquilibre du ravitaillement entre le 22 et 28 kms.
Travail, Régularité seront les points à retenir pour les prochaines épreuves.